Voir petit rend tout le reste possible…Une histoire d’autonomie

Aujourd’hui, j’avais envie de partager sur un aspect essentiel du choix d’une petite surface. Un espace de culture qui semblerait minuscule à beaucoup (4ha) qui nous permet de pouvoir nous revêtir du terme de paysan avec bonheur. Celui qui façonne un peu le paysage dont il est le gardien. Avoir un domaine qui ressemble à un jardin, nous permet de prendre soin des vignes avec détails et Amour, mais aussi des arbres et autres plantes qui nous entourent.

 

 

 

 

Ce choix nous l’avons fait aussi car il était l’un des terreau rendant possible la semence des graines d’autonomie, de temps en famille, de temps pour accompagner paisiblement son enfant, de temps pour regarder, ressentir, pressentir, accueillir, créer…

Les 4 ha de vignes nous permettent de dessiner de multiples autres projets qui se font sens et construisent la demeure intérieure d’autonomie ( partiellement encore) et de liberté. L’autonomie rend libre et donc plus sereins, oserais-je même plus heureux…

Création de 2 jardins, d’un verger, d’un éco-gîte, d’une petite épicerie de la Montagne et les projets à venir peuplent nos rêves. Nous ne donnons pas naissance qu’à des vins mais à la nourriture qui nous enchantent, nous emplit de fierté, de santé! et nous permet de partager légumes, bocaux et autres délices nés d’ une association savoureuse entre le lieu et l’humain.

A vos jardins!!

 

Petit plaidoyer d’autonomie, de liberté, de sens..

L’automne est une saison d’une telle générosité que j’ai besoin d’écrire. J’ai besoin de partager avec vous notre expérience depuis plusieurs années, si loin des messages de manque venant des médias.

Nous nous sommes remis au rythme de la nature depuis plusieurs années et je ne sais plus où donner de la tête et des mains tant l’abondance est grande en ce moment.

Un petit tour en forêt et ce sont les champignons et les châtaignes qui nous tendent les bras. Des châtaignes, quel cadeau. Certains anciens l’appelait le pain de leur région. Elle a nourri des générations et permis de survivre dans des moments difficiles et elle ne manque pas. Les châtaigniers, même abandonnés, donnent tant d’eux-mêmes. Soupes merveilleuses, pâtés, gâteaux, tartes…En ramasser une belle quantité permet de s’assurer  bien des repas délicieux et diversifiés!

Au printemps, ce sont toutes les salades sauvages qui peuvent nous permettre de passer des semaines avec un beau saladier de vert et de couleurs empli de saveurs et de bienfaits: pissenlits, doucette, ail des ours… Et l’ortie, quelle merveille. En soupe, tarte, pesto. Elle nous nourrit, nous rassasie, nous fait un bien fou!

Et les plantes aromatiques (thym, romarin, sarriette, menthe…), les fleurs pour colorer nos plats, prendre soin de notre peau, nos cheveux, nos émotions.

Qu’il est bon de se remettre en lien avec l’écho de Dame Nature et de ses rythmes, ses offrandes. Un panier, une marche en forêt, des trésors ici et là. Le temps de préparation à la maison. Quel beau message pour nos enfants. Que c’est simple et rassurant.

En choisissant le métier de vigneron sur une petite surface, nous avons aussi accepté le fait de diviser drastiquement nos revenus financiers mais de prendre le temps. Le temps de faire notre jardin, le temps des cueillettes sauvages, des transformations, le temps de prendre soin de notre santé. Le temps de cette richesse là qui est sans prix. Le temps de retour vers la liberté et l’autonomie.

Si vous veniez nous voir, nous partagerons avec vous nos connaissances des plantes sauvages, des recettes…La transition de Vie peut aussi commencer par les gestes les plus simples et élémentaires….se nourrir le corps et l’Âme.

 

Bouse corne « maison », l’autonomie

Avant-hier, le temps nous éblouissait par sa lumière, les montagnes sereines nous offraient de merveilleux panoramas, le vent n’était pas réveillé, chouette! Nous étions bien.

Un seau de bouse fraîche, des cornes de vaches respectées mises de côté, notre ami Alex, et la petite cuisine pouvait commencer.

Les cornes ont été remplies avec bonne humeur, puis enterrées dans le bois de noyers, prés de la rivière. Patientons maintenant jusqu’au printemps et la magie aura opéré pour nous offrir une belle bouse de corne « maison ».

C’est aussi ça, l’autonomie et la Biodynamie. Tout simplement.

Humidité-Mildiou-Huiles essentielles

Voici des mois que les gouttes d’eau mouillent le paysage. Les nuages ne cessent d’abreuver la nature. Quelle luxuriance, que de vert!  En parallèle, c’est le mildiou qui d’habitude ne fait pas partie des habitants de ces lieux sudistes qui est venu s’installer sur de nombreuses parcelles de la région. Une aubaine pour lui que ce climat chaud humide!

Nous avons du quitté nos vignes 6 jours durant en cette période particulière. Depuis la Bretagne, nous avions des pensées inquiètes parfois pour nos vignes, toutes seules là-bas au cœur de la pluie incessante. Nous sommes revenus hier et les avons trouvée toutes belles, toutes fortes. Le mildiou a bien essayé de se frayer un chemin mais il a trouvé là résistance et vignes fortes. Elles ne se laissent pas faire tout en équilibre qu’elles sont.

 Julien a tout de même pour ajouter une touche aux badigeons et aux traitements de tisanes et petit lait, mitonner une potion toute nouvelle de ce matin: Huiles essentielles de Tea-tree, Orange douce et Girofle, décoction de camomille, huile douce bio et savon noir. Très excitante que cette nouvelle aventure. A suivre…

Toutes les plantes qui fortifient la vigne en cette période délicate sont issues de cueillettes sur notre lieu de vie: Camomille, Orties, Achilée Millefeuille…